L’arpitan, langue lyonnaise

L’arpitan

L’arpitan est la langue mère des parlers régionaux et locaux lyonnais (aujourd’hui essentiellement ruraux).

L’arpitan est encore parlé par les Savoisiens (Chambérien, Annecien, Arly, faucigneran, Chablaisien, Tarentaise, Bessanèis, Langrin, Maurienne), les Suisses Romands Vaudois (Neuchâtelois, Genevois, Valaisan), les Valdôtains, les Foréziens (Stéphanois et Roannais), les Mâconnais, les Bressans (Bresse, Dombes, Pays de l’Ain, Valserone), les Dauphinois du Nord (Terres Froides, Grésivaudan, Chambaran, Uissans, Dauphinois Rhodanien, Crémieu), les Franc-Comtois (Jurassien Méridional, Pontissalien) ou encore les Piémontais et Faetar (au sud de l’Italie).

Locuteurs

Dans le lyonnais l’arpitan est une langue en danger menacée de disparaître. En 2007, Claude Longre président de l’association Les Amis du Francoprovençal en Pays Lyonnais donnait une estimation indicative globale du nombre de locuteurs dans la région lyonnaise qu’il évaluait entre 10 000 et 30 000 personnes. Aucune étude statistique ou prise en charge de l’enseignement de cette langue n’a été entrepris par les instances publiques politiques et éducatives.

Le parler de Guignol, le «franpitan» de Lyon du XIXe siècle

L’arpitan lyonnais est trop souvent confondu avec le « vieux lyonnais » qui emprunte à la fois au parler populaire très marqué régionalement et à la langue de la cour du Roi. C’est d’ailleurs un Savoisien, Claude Fabre plus connu sous le nom de Vaugelas (1595-1650) qui fut le principal artisan de la première édition du Dictionnaire de l’Académie française. Le lyonnais a produit une littérature « dialectale » du XVIe au XIXe siècle digne d’intérêt. Des études linguistiques ont montré une déperdition de plus des deux tiers du vocabulaire arpitan au cours du XXe siècle dans l’agglomération lyonnaise.

Stéphane ARRAMI

 

Aire linguistique de l'arpitan