Illustration Julia - Copyright - Illustration Julia © Conception graphique : Trafik.fr | Illustration : Camille Gabert

Les Lyonnaises dans l’Antiquité : une histoire gravée dans la pierre

Par l’association GAROM, avec André Pelletier, Professeur honoraire des Universités
Lugdunum – Musée et théâtres romains, Lyon 5e
Le 12 avril 2025 de 10h15 à 11h15 – Gratuit, sans réservation

Elles s’appelaient Maxima, Julia, Severa ou encore Pompeia. Issues de milieux variés, citoyennes romaines, étrangères (pérégrines), affranchies ou esclaves, les Lyonnaises de l’Antiquité refont surface à travers les inscriptions funéraires conservées depuis près de deux millénaires. Plus de 600 noms féminins ont été recensés à ce jour, un chiffre exceptionnel qui offre un rare témoignage sur la place des femmes dans une cité romaine majeure : Lugdunum, la future Lyon.

Une présence discrète, mais bien réelle

Fondée en -43 avant notre ère, Lugdunum devient rapidement un carrefour politique, commercial et culturel de la Gaule romaine. Si les femmes restent en marge des fonctions politiques officielles, les épitaphes et inscriptions permettent de reconstituer leur vie quotidienne, leur statut social et leur rôle dans la communauté.

Les stèles funéraires révèlent ainsi l’existence de marchandes, épouses de notables, affranchies ayant bâti leur réussite, mais aussi de nombreuses esclaves, figures invisibles de la société antique. Ces témoignages permettent de mieux cerner leurs trajectoires individuelles, entre contraintes et aspirations.

La mémoire par la pierre

L’intérêt de ces découvertes repose sur un fait simple : l’écriture est un privilège. Faire graver une inscription funéraire supposait un certain niveau de richesse ou de reconnaissance sociale. Cela signifie que ces femmes, même modestes, ont laissé une empreinte parce qu’elles comptaient pour leurs proches, leurs compagnons, ou leur communauté.

Certaines stèles mentionnent leur âge, leur origine géographique, leur profession ou encore leur statut juridique (libre, affranchie, esclave), nous donnant un aperçu concret de la diversité des parcours féminins dans l’Antiquité lyonnaise.

Une conférence pour faire revivre leur histoire

Organisée par l’association GAROM, cette conférence inédite propose de redonner la parole à ces femmes de pierre, grâce aux recherches d’André Pelletier, historien émérite et spécialiste de Lugdunum. À travers ces fragments de mémoire, il s’agira de raconter une autre histoire de Lyon, vue par celles que l’on entend rarement dans les récits historiques.

Rendez-vous le samedi 12 avril 2025 à 10h15
Durée : 1h – Entrée libre dans la limite des places disponibles
Lugdunum – Musée et théâtres romains, 17 rue Cléberg, 69005 Lyon

Une occasion unique de plonger dans la vie des Lyonnaises d’autrefois, et de mesurer l’héritage discret mais puissant qu’elles ont légué à la ville.

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